Le monde est en marche,
Les immeubles en béton,
Toutes les idées éparses,
Qui flottent à reculons
Un peu de noire, un peu de grise,
Un peu de soir, un peu de brise
C'est sur mon toit de taule rouillée
Qu'enfin je vois l'humanité.
Les yeux en amandes
La robe toute en soie
Mais qui se demande
Pourquoi je suis là
Un peu d'mystère, un peu d'errance,
Un petit air, une petite danse
C'est dans les parcs les soirs d'été
Qu'enfin je vois l'humanité.
Le corps est souple,
La cambrure féline,
Et au moindre souffle,
La fuite maligne
Un peu de peur, un peu de jeu,
Quelque soit l'heure, soyons curieux
C'est à la fenêtre des gens, cachée
Qu'enfin je vois l'humanité.
Ô qu'elle est mignonne,
Approche donc ma Belle,
Il suffit qu'il donne
Et qu'il me rappelle
Un peu d'envie, un peu d'chaleur
Un peu de vie, tout en douceur
C'est sur les genoux des coeurs entiers
Que je retrouve l'humanité
Je trouve cela drôle
Je contemple la ville
La foule me frôle
Et moi immobile
Je reste là, et le monde en vrilles
Ne me voit pas, et ça fourmille
Je suis un chat plein de gaité
A la recherche d'humanité
Je suis un chat sans doute fou
Juste de passage, devant vous.
“Une voix, un piano et d'autres sonorités venues d'ailleurs,
Des textes poétiques en français teintés de multiples images,
Quelques instants suspendus, hors du temps.”