1. |
Trésors
06:45
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Le soir s'installe, les ombres dansent
Enrobées et graciles.
Des rues dédales, je me balance
Sur ma grue immobile.
Les nuages rares, regorgeant d'or,
Lentement préparent le tracé qui, encore,
Semble hagard, s'évapore...
Mon regard peu à peu les ignore...
Sous un pavillon,
Sonne le carillon
Où jouent des papillons
Qui vibrent dans chaque sillon.
Le soir s'installe, les ombres dansent
Enrobées et graciles.
Des rues dédales, je me balance
Sur ma grue immobile.
Les géants sombres, tous incolores,
Surplombent en nombre tout ce décor ;
Guirlandes, pénombres, qu'est-ce qu'ils dévorent !
Mon regard peu à peu les ignore...
Sous un peuplier
Résonnent deux cœurs entiers
Qui jouent des langues liées...
Ma mémoire oubliée...
Je me balance encore plus fort dans les airs,
Me laisse inonder de lumières...
Ma ville, remplie de trésors,
Me déshabille, doux réconfort...
[Tous droits réservés à Rebecca Noël]
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2. |
Cha(t)rmes d'Humanité
03:55
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Le monde est en marche,
Les immeubles en béton,
Toutes les idées éparses,
Qui flottent à reculons
Un peu de noire, un peu de grise,
Un peu de soir, un peu de brise
C'est sur mon toit de taule rouillée
Qu'enfin je vois l'humanité.
Les yeux en amandes
La robe toute en soie
Mais qui se demande
Pourquoi je suis là
Un peu de mystère, un peu d'errance,
Un petit air, une petite danse
C'est dans les parcs les soirs d'été
Qu'enfin je vois l'humanité.
Le corps est souple,
La cambrure féline,
Et au moindre souffle,
La fuite maligne
Un peu de peur, un peu de jeu,
Quelque soit l'heure, soyons curieux
C'est à la fenêtre des gens, cachée
Qu'enfin je vois l'humanité.
Ô qu'elle est mignonne,
Approche donc ma Belle,
Il suffit qu'il donne
Et qu'il me rappelle
Un peu d'envie, un peu de chaleur
Un peu de vie, tout en douceur
C'est sur les genoux des cœurs entiers
Que je retrouve l'humanité
Je trouve ça drôle
Je contemple la ville
La foule me frôle
Et moi, immobile,
Je reste là, et le monde en vrilles
Ne me voit pas, et ça fourmille
Je suis un chat plein de gaité
A la recherche d'humanité
Je suis un chat sans doute fou
Juste de passage, devant vous.
[Tous droits réservés à Rebecca Noël et Alex Haïkine]
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3. |
La Maison Souvenirs
03:55
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Un temps de marche non défini
Le ciel est blanc quelle heure est-il ?
Début d'automne l'herbe encore jaunie
Du soleil qui brûle les heures vieillies.
Derrière la colline, un pré oublié
Herbes hautes, sauvages, en paix
Et en son centre, solitaire, une maison
Un frisson...
Je m'avance encore...
Le vent s'est levé, les feuilles s'enfuient
Les volets cassés claquent sans bruit
Le lierre séché imprimé sur la pierre
Sont les rides de cette vieille chaumière.
La cloche à l'entrée et sa toile d'araignée
La porte semble lourde, mais le cadenas est brisé
Et tout mon être impatient sur le perron
Un frisson...
Je m'avance encore...
La poussière installée sur les meubles nus
Le seul qui me sourit est ce cheval à bascule
Il y a aussi cette étrange famille en noir et blanc
Gardiens de mille et une histoires d'antan.
Et mes doigts évoquent un à un les souvenirs
Ce miroir, cette valise, ce carnet à croquis
Les robes à dentelles, les enfants-biscuits
Tout s'agite et revit, rien qu'un instant
J'en frissonne encore...
Un temps d'errance non défini
Le ciel est nuit quelle heure est-il ?
Début d'automne l'herbe encore jaunie
Du soleil qui brûle mes heures vieillies...
[Tous droits réservés à Rebecca Noël et Bastien Balt]
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Revecca Metz, France
“Une voix, un piano et d'autres sonorités venues d'ailleurs,
Des textes poétiques en français teintés de multiples images,
Quelques instants suspendus, hors du temps.”
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