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[EP 2016]

by Revecca

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1.
Un temps de marche non défini Le ciel est blanc quelle heure est-il ? Début d'automne l'herbe encore jaunie Du soleil qui brûle les heures vieillies. Derrière la colline, un pré oublié Herbes hautes, sauvages, en paix Et en son centre, solitaire, une maison Un frisson... Je m'avance encore... Le vent s'est levé, les feuilles s'enfuient Les volets cassés claquent sans bruit Le lierre séché imprimé sur la pierre Sont les rides de cette vieille chaumière. La cloche à l'entrée et sa toile d'araignée La porte semble lourde, mais le cadenas est brisé Et tout mon être impatient sur le perron Un frisson... Je m'avance encore... La poussière installée sur les meubles nus Le seul qui me sourit est ce cheval à bascule Il y a aussi cette étrange famille en noir et blanc Gardiens de mille et une histoires d'antan. Et mes doigts évoquent un à un les souvenirs Ce miroir, cette valise, ce carnet à croquis Les robes à dentelles, les enfants-biscuits Tout s'agite et revit, rien qu'un instant J'en frissonne encore... Un temps d'errance non défini Le ciel est nuit quelle heure est-il ? Début d'automne l'herbe encore jaunie Du soleil qui brûle mes heures vieillies...
2.
A vingt ans j'étais encore un grand enfant Idéaliste et découvreur de merveilles Je parcourais le monde avidement Recherchant des trésors que personne ne veille. Il y avait dans un parc une meute de dinosaures Échoués dans l'herbe humide l'œil grand ouvert Parmi les cygnes blancs que le temps dévore encore Les yeux tournés vers un passé extraordinaire Des voiturettes au gros nez et grande moustache S'impatientaient qu'on les conduise au 7è Ciel Mais un énorme chat bleu n'aimant pas qu'on le fâche Ouvrait déjà sa gueule, la langue ribambelle. Un bateau pirate était déserté de ses moussaillons Seul un cheval noir solitaire montrait encore les dents Mais dans cette forêt verdoyante, aucun son, Hormis le grincement d'une roue poussée par le vent. Les wagons étaient vides et les rails rouillés Les toits de chaume plein de mousses et de plantes carnivores Et partout où l'eau devait clapoter, Des marécages épais stagnait sans effort. Mais déjà il fallait sauter au-dessus du grillage, fuir L'ogre mangeur d'enfants, grognant et plaintif, Adulte coincé dans son monde vide et austère Qui enferme bêtement ses rêves dans ce cimetière Cimetière du passé de la jeunesse qui ne veut que grandir Et qui oublie ses jouets prenant la poussière. Ce cimetière de la jeunesse qui ne veut que grandir Et qui oublie ses jouets prenant la poussière. Ce Cimetière qui ne veut que grandir Et qui doucement prend la jeunesse...
3.
Le monde est en marche, Les immeubles en béton, Toutes les idées éparses, Qui flottent à reculons Un peu de noire, un peu de grise, Un peu de soir, un peu de brise C'est sur mon toit de taule rouillée Qu'enfin je vois l'humanité. Les yeux en amandes La robe toute en soie Mais qui se demande Pourquoi je suis là Un peu d'mystère, un peu d'errance, Un petit air, une petite danse C'est dans les parcs les soirs d'été Qu'enfin je vois l'humanité. Le corps est souple, La cambrure féline, Et au moindre souffle, La fuite maligne Un peu de peur, un peu de jeu, Quelque soit l'heure, soyons curieux C'est à la fenêtre des gens, cachée Qu'enfin je vois l'humanité. Ô qu'elle est mignonne, Approche donc ma Belle, Il suffit qu'il donne Et qu'il me rappelle Un peu d'envie, un peu d'chaleur Un peu de vie, tout en douceur C'est sur les genoux des coeurs entiers Que je retrouve l'humanité Je trouve cela drôle Je contemple la ville La foule me frôle Et moi immobile Je reste là, et le monde en vrilles Ne me voit pas, et ça fourmille Je suis un chat plein de gaité A la recherche d'humanité Je suis un chat sans doute fou Juste de passage, devant vous.
4.
Automne 03:54
La pluie de novembre, Quand les feuilles virent à l'ambre, Fuit et se cambre dans ma chambre, S'enfouit, sans bruit, dans mon âme qui tremble Comme les feuilles toutes ensemble, Charme le temps tout autant... Cher Vent, chancelant, me cherchant, Emporte-moi, envole-moi, sans voix... La pluie de décembre, Quand les branches virent au sombre, Fuit et cambre dans mon ombre, S'enfouit, sans bruit, dans la nuit...-

credits

released June 1, 2016

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Revecca Metz, France

“Une voix, un piano et d'autres sonorités venues d'ailleurs,
Des textes poétiques en français teintés de multiples images,
Quelques instants suspendus, hors du temps.”

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